Bonsoir Anne, Merci de m'avoir ouvert votre porte hier soir, vous n'étiez pas obligé. J' ai écrit un jour à François que je l'accompagnerai jusqu'à ce qu'il fasse le plus beaux cadeaux aux siens : " Sa totale guérison ". Je ne rêve plus, mais comme vous, je prie. Chacun de mes gestes depuis dix ans est une prière pour qu'il s'en sorte. Philippe avec qui je vis, le sait. J'ai aimé voir son sourire quand il nous a vu toutes les trois dans la cuisine. J'ai aimé vous entendre dire que vous alliez bien. La "vie normale", je ne sais pas trop à quoi elle ressemble. Les êtres s'efforcent de correspondre à une norme et leurs efforts les tuent toujours... J'ai une fille de 29 ans, indépendante, passionnée par son travail et par la vie. Je lui ai parlé de François. Je pense que enfant : quand nous savons, nous ne voulons pas croire. et quand nous ignorons, nous croyons. J'ai eu de la chance de le rencontrer. Il m'a aidé à comprendre mon père aussi fou que lui. L'ai-je aidé ? Depuis un mois j'en doute ? Lui, l'affirme. Je ne le crois plus. Je sais que Catherine et vous ne vous faites pas d'illusions, et pourtant la vie est belle tous les jours, non ? Réparer une chemise est plus facile que de dédramatiser une perte de confiance. En rire ? Allez bien. Isabelle.