Bonjour Luovic. Oui, je suis écrivain. Après avoir publié et souffert "dans le système" (romans pour jeunes dans la Bliothèque Rose dans les années 1990) je vis ma vie, libre, débarrassé de cette angoisse de la quête d'éditeur. A un moment, il faut choisir : soit chercher à se faire publier, soit produire. Je produis, donc. Je suis le seul à pouvoir le faire, ça ne se délègue pas. Il y aura assez de temps après ma mort pour que d'autres s'occupent de publier mes écrits. J'ai connu ton travail par Jacques du PAsquier de Hache, il y a quelques années à l'époque du projet du "Jeune homme...". L'ambition de cette "tabula rasa" inversée m'avait impressionné. M'avait aussi intéressé l'autopublication de livres autofabriqués. Je n'ai pour l"instant pas accroché aux textes de toi que j'ai parcourus, mais je salue l'énergie et l'ambition de ta démarche. Je ne connaissais pas non plus ton histoire familiale. Respect pour avoir surmonté ça. Berlin est une ville qui vous jette un sort. Est-ce parce qu'elle est le point focal de notre XXe siècle occidental ? Exilés qui ont nourri les USA, apothéose de la Seconde Guerre et naissance d'une Europe pacifiée. Une ville en plein dans la modernité, riche d'histoire ancienne et récente. Passétangible... en ruine, intact ou reconstitué avec obstination. Terrains vagues au coeur d'une capitale ! Ballons d'oxygène. A Berlin, l'avenir s'élabore sous tes yeux sur les chantiers, dans les galeries d'art, dans la rue, les entreprises, les imbiss, dans les clubs et lieux de musique. Techno et Philharmonie, design et marché de Noël, etc. Ville-laboratoire, passée par Weimar, le nazisme, le socialisme soviétique et le capitalisme américain. Et l'espace... grandes avenues, peu de densité de population... l'esprit peut s'y épanouir. Paris, en comparaison est une petite pâtisserie rococo bien bichonnée, un cocon conformiste, un musée de province, un bijou byzantin poli par les siècles. Cependant.. si on inclut la banlieue dans Paris, alors on retrouve quelque chose du souffle de Berlin. Le Grand Paris est notre avenir. Salut. FRançois PS : as-tu gardé contact avec Du Pasquier ? Comment le trouves-tu ? J'apprécie son intelligence, son goût... mais je le sens idéologiquement tenté par le paganisme de la Nouvelle Droite.